Plateau de Savigny-sur-Orge – Panorama du lotissement – Nous sommes dans les années 1930 et les pavillons sont de plus en plus nombreux. Après la Première Guerre mondiale, les logements de la capitale deviennent rares et le développement industriel des années 1920 amène massivement les Parisiens à chercher ailleurs pour se loger. En 1913, Savigny-sur-Orge comptait environ 1800 habitants, en 1929 la ville en compte 10.000 de plus. Bien sûr, l’ancien bourg devient bien trop petit pour loger tous ces nouveaux arrivants. D’ingénieux hommes d’affaires et sociétés immobilières l’avaient très vite compris et avaient morcelé 438 hectares de terrains en lotissements. Les terrains vendus, les marchands s’en allèrent et les nouveaux Saviniens ne tardèrent pas à s’apercevoir qu’ils avaient encore beaucoup à faire avant de posséder un gîte digne de ce nom. Le 7 janvier 1929, le préfet de Seine-et-Oise M. Bonnefoy-Sibour accompagné par le maire de Savigny M. Noël, assisté de ses adjoints et conseillers est en visite à Savigny pour constater l’avancement des travaux d’aménagement des lotissements. Un an avant cette visite et plus exactement le 15 mars 1928 la loi Sarraut à été heureusement votée et les mal lotis de Savigny-sur-Orge ont commencé à reprendre espoir car l’état leur à promis une contribution de 22 millions de francs sur les 50 millions de francs prévus pour les 4 ans à venir. Quatre-vingt-huit kilomètres de rues avec éclairage électrique sillonneront cet immense plateau. On creuse et on installe les canalisations qui devront amener l’eau et le gaz pour rendre enfin habitables les prochains logements. Le groupe scolaire Jules Ferry destiné à recevoir 400 garçons et à 400 filles est terminé, un cimetière a été créé, ainsi qu’un commissariat de police et une mairie annexe à été établie dans l’ancienne ferme de Dorgère. Malgré tous ces efforts les aménagements à faire et à finir restent importants, l’hôpital, l’école maternelle, la crèche, la pouponnière, les bains douches, le lavoir public, les égouts, le terrain sportif, la création et l’aménagement de rues restent à venir, en un mot tout ce qui sera nécessaire à la vie dans une ville comme Savigny. Pendant, la visite du préfet, les hommes politiques comme « très souvent » se sont félicités de l’esprit désintéressé du Conseil municipal de Savigny qui a consacré d’importants crédits pour accomplir cette besogne considérable. Bien sûr les éloges et les remerciements au secrétariat général des lotissements, aux directeurs des associations syndicales et à l’agent technique de Savigny, M.Bermond ne seront pas oubliés. Le préfet M. Bonnefoy-Sibour et le maire M.Noël termineront cette visite devant quelques coupes de champagne en félicitant tous les intervenants de leur énergie et de leur ténacité et promettant à tous que tout cela sera terminé en 1933.